L'autobus et le tramway


L'invention du tramway (1832)

Comme son nom l'indique, le tramway est une invention américaine. C'est le New­Yorkais John Stephenson qui, en 1832, construit la première ligne tirée à cheval, entre Manhattan et Harlem. L'ancêtre du tramway, dont la traction s'effectuait grâce à des chevaux, est né vraisemblablement aux États­Unis, où une ligne régulière fonctionna entre le centre de New York et Harlem, dès 1832. Bien vite, la plupart des autres grandes villes américaines en furent dotées. Entre 1850 et 1870, ce tramway hippomobile s'exporta en Europe, s'installant dans les grandes capitales, de Copenhague à Genève et de La Haye à Budapest, en passant par Bruxelles, Berlin et Vienne. En 1853, lors de l'Exposition universelle, une ligne d'essai est présentée à Paris. Le Tramway s'installe à Paris Après la guerre de 1870, le tramway ­ toujours hippomobile ­ s'implanta dans toutes les grandes villes, en France comme à l'étranger. Mais la traction animale se révéla très onéreuse car les compagnies devaient disposer d'une innombrable cavalerie. C'est pourquoi on mit en place des tramways tirés par une petite locomotive à vapeur, en particulier dans les zones suburbaines. À San Francisco, on installa en 1873 un système de traction par câble : ce sont les fameux cable­cars, encore en exploitation. C'est à la fin du siècle que s'imposa le tramway électrique sous l'impulsion de l'ingénieur allemand Werner von Siemens, en Europe, et de l'industriel américain Frank Julian Sprague, en Amérique. Cette nouvelle technologie se répandit rapidement aux États­Unis, alors qu'en Europe deux décennies d'efforts furent nécessaires pour que les municipalités réticentes acceptent la prise de courant par ligne aérienne de contact. En France, les premières lignes de ce type fonctionnèrent à Clermont­Ferrand à partir de 1890, et à Marseille à partir de 1893. Dans les dernières années du siècle, l'électrification des réseaux de tramways s'opéra systématiquement dans toutes les villes concernées à l'exception de Paris, toujours hostile aux fils aériens. Les premiers rails, en U saillant, créent une gêne importante et provoquent quelques accidents. Ils sont supplantés, dès 1850, à New York, par des rails à gorge, puis, en 1852, le Français Emile Loubat améliore le système en encastrant dans la chaussée les rails du tramway de la 6e Avenue. Au siècle suivant, il sera mis au rancart par le bus, mais il ressuscitera. En France, ce transport « écologique » équipe aujourd'hui treize villes, et dix­huit projets sont en construction ou à l'étude. 


Histoire de l'autobus

En 1825 à Nantes, Stanislas Baudry, un ancien officier de l’Empire, désire attirer des clients dans le quartier de Richebourg où il a installé un établissement de bains chauds. Les bains sont alimentés à partir de la récupération de l’eau de condensation d’une chaudière qu’il utilise pour actionner une minoterie à vapeur3, la « Pompe à feu de Richebourg ». Il met une voiture à disposition de ses clients. Il s’aperçoit que sa clientèle préfère fréquenter sa voiture que son établissement de bains chauds Il demande donc à la municipalité l’autorisation d’établir un service de voitures publiques entre le quartier de Richebourg et les entrepôts Salorges, succédant ainsi à Étienne Bureau en créant la première ligne d’omnibus urbain. Le 10 août 1826, il fonde une entreprise comportant deux voitures suspendues pouvant recevoir chacune 16 personnes.

L'une relie la rue de Richebourg aux Salorges où se trouve l’entrepôt des Douanes, l'autre relie le pont de la Poissonnerie à la tour de Pirmil5...

 

En 1905, à Paris, la Compagnie générale des omnibus met en service sur la ligne « Montmartre - Saint-Germain-des-Prés » une voiture automotrice à vapeur (système Serpollet).

Au Salon de l'automobile de Paris de la même année le premier autobus à essence est présenté et relie la Bourse au cours la Reine.

L'essor des autobus parait irrésistible : à Paris, l'omnibus à cheval disparaît en 1912, et le tramway en 1938.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'autobus remplaça progressivement le tramway dans la majorité des villes de France, d'Espagne, du Royaume-Uni et d'Amérique du Nord.

 

À partir des années 1980, l'autobus est parfois remplacé par le tramway, ou le métro, sur les lignes à fort trafic de certaines grandes villes. Ces autres modes de transport ont un coût d'investissement élevé, mais une plus forte capacité modulable et un coût d'exploitation plus faible. Avec les trolleybus, ils sont, du fait de leur traction électrique, moins polluants et moins soumis aux crises pétrolières. Ce sont deux arguments les faisant préférer aux autobus;


Le Bus - Des origines à 1965